HONG KONG: Une entreprise de tourisme de Hong Kong a déplacé ses visites à pied en ligne pour atteindre un public affamé de voyages incapable d’explorer de nouveaux endroits en raison des restrictions relatives aux coronavirus.

La société, Walk in Hong Kong, organise des visites en ligne gratuites en cantonais axées sur l’histoire et la culture locales, avec l’aide de subventions gouvernementales et de dons privés. Alors que les réservations pour ses visites régulières en personne prenaient généralement une semaine à remplir, une récente visite virtuelle a rempli 70 places pendant la nuit.

Il prévoit désormais d’organiser de telles tournées en anglais pour un public étranger de manière permanente. Il prévoit de commencer à facturer environ 100 HK $ (13 $) par personne à partir du mois prochain.

Les visites sont filmées avec un téléphone et un cardan et sont interactives, avec des invités spécialisés tels que des architectes disponibles pour répondre aux questions. Huit personnes travaillent en deux équipes, l’une sur le terrain, l’autre interagissant avec le public depuis un studio entre les arrêts de la tournée.

«Nous envisageons d’en faire un programme qui plaira aux visiteurs étrangers, par exemple en parlant de l’histoire de Hong Kong et de l’actualité de Hong Kong, pour expliquer ce qui se passe dans la ville», a déclaré la directrice générale Olivia Tang.

«Nous pouvons accueillir des centaines de personnes du monde entier en même temps.»

Le tourisme à Hong Kong a été paralysé au cours de l’année écoulée, d’abord par les manifestations pro-démocratie, puis par la pandémie. De nombreux pays ont également émis des avis aux voyageurs après que Pékin a introduit le mois dernier une loi radicale sur la sécurité nationale qui resserre l’emprise du gouvernement central sur la ville la plus libre de Chine.

Les arrivées de touristes ont chuté de 99,7% en juin par rapport à l’année précédente pour s’établir à 14 606.

Julianne Chan, 27 ans, a rejoint une récente tournée sur l’architecture à Kennedy Town, le quartier où elle a grandi, après avoir dû annuler un voyage à Londres en raison du COVID-19.

«Pendant la pandémie… vous ne pouvez pas faire grand-chose», a-t-elle déclaré.

«Avec ces contraintes, je ferais toujours une visite virtuelle, mais si je pouvais choisir, j’opterais toujours pour aller moi-même à l’étranger et voir de mes propres yeux.